Je l’aime mais j’ai l’impression de ne pas le/la rendre heureux(se)…
Je me sens impuissant(e) pour lui(elle)…
Il(elle) dit que je n’y suis pour rien mais pourtant je ne peux m’empêcher de me dire que j’ai une part de responsabilité…
Que puis-je faire pour lui(elle)?
Tout d’abord je voudrais vous déculpabiliser et vous rassurer. Vous ne pouvez et ne devez pas espérer changer l’autre. La dépression s’invite par surprise chez vous et la première étape est de l’accepter. Si vous cherchez à la nier ou la mettre de côté, vous aurez du mal à traverser cette crise. Pour cela, essayez d’en parler ouvertement tous les deux. Dites lui ce que vous ressentez et l’impuissance que vous ressentez face à cet imprévu.
Ensuite, n’essayez pas de pousser l’autre à se bouger, à avoir des projets, des envies, des objectifs… Il(elle) ne peut pas, c’est physique. La dépression épuise et vous coupe de toute envie. Ce n’est pas un simple manque de volonté, c’est plus fort que lui(elle).Il faut que vous compreniez bien cela pour arriver à ne pas en vouloir à votre conjoint et l’accuser à tort.
Pendant un certain temps, il va falloir accepter cette relation à trois: votre conjoint, la dépression et vous. Ainsi, l’autre aura la sensation que vous le(la) prenez tel qu’il(elle) est, que vous aimeriez qu’il(elle) aille mieux mais que vous restez à ses côtés malgré ce moment difficile. Ceci est précieux car l’estime de soi est au plus bas dans ces moments et savoir que vous vous continuez à lui donner de la valeur ne peut que le(la) rassurer.
La démarche cruciale est la suivante: faites lui comprendre que vous ne pourrez pas jouer pour lui(elle) le rôle de psychologue. Il faut qu’il(elle) comprenne qu’il(elle) doit se faire aider pour ne pas vous faire porter un fardeau que vous n’êtes pas à même de porter. C’est un réel acte d’amour que d’encourager votre conjoint à se faire aider car c’est reconnaître avec humilité que vous n’êtes pas professionnel en la matière, que vous reconnaissez ce malaise et que vous êtes prêt à l’accompagner dans cette démarche d’aide. L’essentiel est de ne pas prendre de risque… N’attendez pas le moment extrême pour demander une aide extérieure. Si je dis cela c’est parce que vous avez souvent tendance à penser qu’avec le temps tout va s’arranger et finalement c’est au moment où il y a un passage à l’acte que vous réagissez. Or, ces gestes peuvent marquer à vie votre couple et vous faire beaucoup de mal. Il faut donc anticiper et au premier signe, à la première inquiétudes d’idées morbides, suicidaires, ayez recours à un professionnel, si vous ne l’avez pas fait avant.
Je ne peux donc que vous encourager à rester présent auprès de votre conjoint, à na pas fuir la situation mais à ne pas non plus vous croire tout-puissant. Ayez toujours une relation d’égal à égal, protégez vous tout en apportant le soutien qui est à votre portée.
mon mari de 75 ans est dépressif il voit un psychiatre qui lui a prescrit des médicaments depuis trois semaines voire quatre . même si parfois j ai l impression qu il va mieux il retombe et n est absolument pas gentil il veut en finir me blâme je ne sais plus quoi faire j ai peur de tomber dans la dépression moi même je n ai personne avec qui échangé mes sentiments il ne parle que de lui lui lui toujours lui je n existe plus comme dit Pierre c est l enfer les sautes d humeur sont infernales
On dit d’aller chercher de l’aide au premier indice d’idée suicidaire.. C’est tellement facile a dire mais les ressources ne sont pas si presente.. Vous êtes la 1ere qui m’aide avec vos capsules! Merci !
Je ne suis pas sûr que vous sachiez de quoi vous parlez, chère Camille : la dépression, ce n’est pas un simple accès de découragement : c’est l’enfer à deux ! Une vie entière, derrière moi maintenant, à supporter les sautes d’humeur de ma femme sous l’œil indifférent des psys et des psychiatres totalement dépassés et incompétents. Notre troisième enfant ne nous a pas pardonné son enfance gâchée selon lui (il a pourtant été le plus aimé).
J’ai vécu sous le signe de la psychothérapie : pas une seule (c’étaient des femmes) qui n’aient pu me sortir de ce problème.