« Ta mère, ta mère et encore ta mère ! Il faudrait que tu choisisses un jour entre ta mère et ta femme ! J’ai toujours l’impression de passer après ! Tu aurais dû épouser ta mère ! »
N’est-ce pas un refrain courant que l’on entend dans un certain nombre de couple ? Peut-être vous-même l’avez-vous déjà dit ou pensé très fort, tellement fort que cela génère en vous une tension ? L’on retrouve cette situation aussi du côté de l’homme, qui trouve sa belle-mère bien trop envahissante. « Il faudrait qu’elle coupe un jour le cordon avec sa mère ! »
En effet, la vie est faite de cycles et de drames existentiels. Chaque cycle de vie est engendré par un événement qui crée une crise au sein de la famille.
L’on peut distinguer 6 étapes qui font vivre une crise :
1. la séparation avec la famille d’origine
2. la formation du couple
3. la naissance du premier enfant
4. l’entrée du premier enfant au CP
5. la crise d’adolescence
6. le départ du premier enfant de la famille
Aussi, qui dit crise dit besoin de changement, d’adaptation, non seulement pour la personne qui génère la crise mais aussi pour les autres membres de la famille qui voient celle-ci évoluer. Pour pouvoir avancer d’une étape à une autre sereinement, il faut les vivre les unes à la suite des autres et pouvoir ensuite s’en dégager. A chaque étape je construis mon édifice donc je dois poser des fondations solides. Si je ne suis pas apaisé(e) lors de la formation de mon couple, car je suis encore trop lié(e) à ma famille d’origine, je prends le risque de construire quelque chose de bancal.
Il est donc important d’être vigilant par rapport à cela. Reprocher à son conjoint son incapacité à se détacher de sa mère ne va pas l’aider à prendre le recul suffisant. Ne l’incitons pas à réellement choisir sa mère, si nous lui demandons de choisir entre sa mère et nous ! Il faut arriver à mettre des mots, à dire notre ressenti vis-à-vis de cette relation. Dans un moment calme, où vous sentez qu’un dialogue constructif avec votre conjoint peut s’instaurer, parlez de vos sentiments à vous, sans l’accuser. Expliquez-lui l’importance de pouvoir dépasser cette première étape pour que le couple parte sur de bonnes bases et savoir mettre nos missions dans le bon ordre, ce que nous verrons dans le prochain article.
Toujours très intéressant, quoique connu et classique.
Comme disait Jacques Bainville, « tout s’est toujours très mal passé » ! (je n’en finirais pas)
Par contre, l’entrée du premier enfant en CP, non,aucun pb
Ma femme n’a pas supporté la crise d’adolescence des grands puis du 3ème. Leur départ à tous les trois s’est produit très tôt : ils ne s’entendaient pas avec leur mère (et leurs parents entre eux).
Vous oubliez j’allais dire le principal : la retraite ! C’est ce qui a fait déborder la coupe
Vous oubliez aussi : la crise de la quarantaine du mari et le premier adultère…
Dialogue constructif, je crains que ce ne soit qu’une vision de l’esprit…