Il n’y a ni âge ni sexe pour souffrir d’une rupture amoureuse. Séparations, divorces, ruptures: toutes sont considérées comme des trahisons de la part de l’autre. Hommes et femmes réagissent différemment en fonction de leur nature propre… Mais la démarche vers la réalité pose des problèmes identiques.
Lors de l’annonce, chacun commence un deuil, la fin d’une vie commune, d’un état de confiance, d’une relation privilégiée.
Même si, quelque part, dans un coin de votre cerveau, vous savez, vous sentez que quelque chose se prépare, la douleur de la désillusion frappe comme un coup d’épée dans le dos. Le cerveau repousse le réel, refuse d’assimiler, ne veut en aucun cas assumer le choc émotionnel et entre dans le déni. « Non, c’est impossible, je ne le crois pas. » Une barrière repousse toute prise de conscience et en même temps vous protège en vous permettant d’ouvrir les yeux progressivement.
Jour et nuit, celui qui subit cette séparation refait son parcours de vie, y pense sans interruption: comment ? pourquoi ? qu’est-ce que j’ai fait de mal? Tout tourne en boucle sans aucune réponse. Une étape incontournable.
La douleur arrive, elle pince, déchire, brise. La faille de votre coeur s’agrandit chaque jour jusqu’à en faire deux morceaux: l’un doit partir, se transformer, et l’autre reste. Votre douleur est normale, comme dans le deuil, et elle permet l’éveil de la conscience sur les faits. Elle vous montre l’impossibilité de faire marche arrière, le non retour, l’absence, la solitude… C’est une étape essentielle pour vous permettre de faire un retour sur vous.
Cette douleur affaiblit la santé, souvent elle coupe l’appétit, les nuits sont désertées par le sommeil, la tension artérielle se détraque, la maladresse enchaîne la chute des objets… L’individu est déstabilisé dans sa vie intérieure. Ne laissez pas votre fatigue prendre le dessus, n’hésitez pas à aller consulter votre médecin généraliste pour reprendre des forces!
Puis intervient, comme pour se réveiller, un sentiment de colère, d‘injustice. L’autre n’a pas le droit de faire ça. Les accusations pleuvent et les revendications naissent. La colère blesse les deux protagonistes. Chacun cherche à toucher le cœur de l’autre. Tout ce qui était tu sort en vrac et atteint l’autre.
Survient ensuite la culpabilité envers soi, chercher à expliquer pour tenter de récupérer l’autre avec des promesses de devenir meilleur: « oui, j’ai compris, ça changera. Je suis coupable de…, j’ai raté…, j’ai manqué d’attention…, j’aurais du faire, dire… » Autant de tentatives pour se donner l’espoir qu’il ou elle reviendra, que ça ne peut pas s’arrêter comme ça !
Par la force des choses, l’acceptation fait son chemin. Envisager une autre vie après, éviter les comparaisons avec l’autre, accepter d’affronter le virage pour renaître, lutter contre les impasses en organisant des sorties, aller vers d’autres rencontres, des voyages, des engagements… parce que la vie sera désormais différente et quelle offre d’autres choses à découvrir.
Un petit truc à retenir: tirez les leçons de ce que vous avez vécu, ce que vous ne pourrez plus accepter, ce dont vous avez besoin. Parfois, une rupture, lorsqu’il n’y avait pas d’engagement entre vous, est une réelle chance pour pouvoir reprendre les rennes de votre vie, alors saisissez cette chance!
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