Tout parent se pose un jour cette question: Quand faut-il parler de sexualité à nos enfants? Quand faut-il commencer à répondre à leurs questions? Quels mots employer?
Mon premier conseil serait de ne jamais laisser les autres faire ce travail à votre place. L’école n’est pas responsable de cela, c’est à vous, parents, que revient en premier l’éducation de vos enfants et, qui plus est, ce sujet délicat, s’il en est. Il est bon que vos enfants sentent qu’ils peuvent aborder ces sujets sans vous gêner, sans se heurter à un mur. En effet, si vous rendez ces questions taboues, vos enfants iront trouver leurs réponses ailleurs. Le danger à cela est qu’ils se retrouvent vite confrontés à l’idée que la sexualité est sale, crue et peut-être aussi à des images pornographiques. J’ai de nombreux adolescents qui sont très marqués par ce qu’ils ont pu entendre ou voir en cherchant leurs réponses.
Laissez donc venir le sujet tout en vous assurant que l’entourage ne vous devance pas. Répondez simplement aux questions sans utiliser de mots imagés qui laissent une impression de flou et, inconsciemment, d’interdit. Par exemple, ne parlez pas de choux ou de cigognes! En revanche, utilisez des mots compréhensibles qui ne soient pas crus. Au lieu de parler d’utérus, parlez de nid douillet, plutôt que de parler de rapport sexuel, parlez de gros câlin « parce que papa et maman s’aiment très fort »… Evidemment, ce langage est adapté à des tout petits, mais il évoluera en fonction de l’âge et de la maturité de votre enfant.
Ne cherchez pas non plus à tout expliquer. Si votre enfant semble satisfait des réponses que vous lui avez apportées, n’allez pas plus loin et attendez qu’il revienne vers vous de lui-même. Les questions viennent au fur et à mesure, ils n’ont pas besoin de tout savoir tout de suite. Voilà pourquoi c’est important aussi qu’ils sachent qu’ils peuvent toujours venir vous en parler.
Bref, soyez honnête, délicat et surtout mettez beaucoup d’amour dans vos paroles. Que vos enfants partent avec l’idée que leur corps est un trésor.