On a ses amis « d’enfance » qui ont été les premiers avec qui nous avons pu partager de belles aventures qui sont aujourd’hui de beaux souvenirs ou encore de vieilles anecdotes à ressortir au cours du repas. Il y a les amis « du lycée » rencontrés un peu plus tard, avec les premiers amours pour certains, la fin du cursus scolaire, le permis, le début de l’indépendance… Puis viennent les amis de fac, on devient adulte, on choisit notre voie professionnelle, on sort ensemble. On rencontre enfin sa moitié, avec qui on commence à se mettre en couple et finalement on se dit que ce sera à ses côtés que l’on veut finir notre vie ! On s’engage alors plus officiellement, on donne moins de nouvelles car l’autre nous suffit, on laisse passer… Et puis un jour on se réveille: mais où sont passés les autres ? On sent qu’on a besoin de les revoir car la période où notre conjoint nous comble totalement passe inévitablement. Ceux qui sont en couple donnent des nouvelles pour proposer une crémaillère, annoncer un mariage ou encore une naissance ! Les célibataires nous proposent de sortir mais après quelques refus ne connaissent plus notre numéro de téléphone. Ils ont peur de nous déranger et se font leurs projets de célibataires. Alors on se fait de nouveaux amis « de couple » qui habitent à proximité, qui travaillent avec nous ou qui vivent les mêmes choses au même moment, et puis il reste quelques « anciens » qu’on essaie de voir au maximum, qui s’accrochent et persévèrent.
C’est important de connaître ce phénomène pour deux choses. La première, sachez que cela arrive à la majorité des personnes, donc si vos amis sont moins présents, c’est normal, ce n’est pas parce que vous ne valez plus rien. D’autre part, maintenant que vous le savez, prenez les moyens pour faire en sorte de garder vos plus belles amitiés. Nous avons tous besoin d’amour mais aussi de ce cercle d’amis qui nous remonte le moral, nous change du quotidien, nous fait rire en reparlant de toutes ces choses partagées et qui est là aussi pour partager nos joies.
C’est plus facile de voir vos amis qui sont en couple, car vous avez des discussions communes, vous vivez plus ou moins les mêmes choses, vous avez des questions qui se recoupent… Alors vous faites des sorties à quatre, ou d’un coté les hommes de l’autre les femmes, bref, il y a toujours un moment à donner à ses amis en couple pour avoir des nouvelles des enfants, du futur achat, etc.… En revanche, l’ami célibataire est plus difficilement joignable. En effet, il ne partage pas le quotidien d’un couple, se sent toujours comme la troisième roue du carrosse, préfère sortir en boîte de nuit plutôt que de se poser au restaurant, veut faire des activités qui ne sont plus possibles dès que le couple a un bébé, prévoit des plans de dernière minute et ne comprend pas que le couple a besoin d’un peu d’organisation… Bref, vous vivez, avec cet ami, sur des plans différents. Vous ne pouvez pas ni lui en vouloir ni vous en vouloir à vous. Parfois vous vous dites qu’il a de la chance d’être aussi flexible et libre, pendant que de son côté, il se dit qu’il aimerait bien rentrer le soir en sachant qui va retrouver sa famille et passer une soirée posée avec ceux qu’il aime.
Relisez bien cela dès que vous êtes nostalgique de certaines amitiés. Le plus important est que vous fassiez vos choix à vous, que vous soyez épanoui dans vos décisions et les changements qui surviendront alors à la suite de ces choix se feront naturellement. Vous n’êtes pas seul à vivre cela, ne croyez pas que c’est toujours mieux chez le voisin.
L’amour provoque donc de nouvelles amitiés mais peut aussi en briser d’autres. Le tout est de bien connaître ses amis et être prêt à faire des efforts pour garder ceux qui en valent vraiment la peine! Car cela peut aussi être l’occasion de prendre de la distance avec ceux qui ne nous montent pas vers le haut. Amour et amitié peuvent être liés, il suffit juste de trouver le bon équilibre…
Cet article était pas mal jusqu’au troisième paragraphe.
Je vous trouve condescendante envers les célibataires, et pleine d’incohérences.
Je ne sais pas qui sont vos patients ou quelles sont vos expériences perso, mais vous véhiculez l’image du couple qui se complait dans le train train « couple-enfant-nombril » (on reste entre couple, on reste entre nous. on ne sais plus que parler de bébé, couche, achat appart, etc, parce que il n’y a plus que ça dans nos vies). Reveillez vous, respirez un coup. parfois, ça fait aussi du bien de sortir de son couple, et de ces couples qui l’entourent: voir autre chose, en somme.
Et alors, les célibataires n’ont donc pas d’obligations? Parce qu’ils ne sont pas en couples, ils n’ont pas aussi une famille (parents, fratrie, grand-parents ou nièces/neveux…), un travail, des projets sérieux (achat d’appart aussi parfois! dingue! ou déménagement pour un boulot! ouahhhh!)?
Aussi, j’aimerai bien avoir les statistiques des engagements caritatifs, politiques, ou autre entre célibataires et mariés. Je pense que les « mariés » vont pouvoir aller se rhabiller.
Cet article fait passer les célibataires pour des êtres écervelés (qui ne comprennent pas, oh dieu, ce qu’est une vie de couple, de famille et qui n’ont aucune notion d’obliagations), sans aucun intérêts (à de rares exceptions des amis d’enfance, qui sont en bonne voie de se marier aussi non? pour réintégrer le groupe fermé des gens mariés qui entourent le couple pardi!).
L' »ami » célibataire soit disant « difficilement joignable »: soit il a une vie insipide sans obligations comme vous le dites, soit il est overbooké: choisissez. J’ai une meilleure idée: il est joignable mais la personne en couple ne prend même pas la peine d’appeler ni de proposer quoique ce soit(c’est surtout cela non?).
Et avec des psy qui véhiculent ce types d’idées, ça ne risque pas d’aider les personnes en couples ET les célibataires, qui souffrent de ces situations.
Bien à vous.
Bonjour,
Je vous remercie pour votre sincérité et suis sincèrement désolée si je vous ai blessé. Mes articles sont courts et sont là pour donner quelques petites pistes. Cependant, ce ne sont en rien des vérités générales. Chaque cas est bien particulier, vous avez raison de le souligner.
N’hésitez pas si vous avez d’autres remarques.
Camille Rochet