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Transcription de la vidéo :
Je tenais à vous parler d’un sujet auquel j’ai été confronté assez récemment, dans la mesure où j’ai assisté à une conférence sur le harcèlement scolaire. Déjà ça m’a touché parce que je sais que c’est quelque chose qui peut nous arriver à nous en tant que parents. C’est donc forcément quelque chose qui peut atteindre nos enfants ou les enfants d’amis, ça peut nous toucher de près.
J’ai poussé la réflexion un peu plus loin en me disant « Le harcèlement c’est pas simplement que pour les enfants ». Et je voulais vraiment vous dire à quel point j’observe, même dans l’école de mes enfants, à quel point on se stigmatise très vite entre adultes.
J’ai repéré, par exemple dans une école qu’il y avait une jeune femme qui était un peu différente des autres. Et elle provoquait, sans le vouloir (Elle était adorable par ailleurs), le rejet parce qu’elle était différente.
Pareil, un grand-père qui venait chercher régulièrement son petit-enfant à l’école, et qui parce qu’il était un peu différent, parce que son enfant était un peu différent des autres enfants, il provoquait le rejet aussi.
Et quand la différence de l’autre vient provoquer le rejet, ça vient aussi souvent provoquer de la violence verbale, de l’intolérance, une sensibilité extrême qui fait qu’on peut vite être agressif parce qu’on se sent agressé par l’autre. Et donc je voulais vraiment vous parler de cette différence qui vient générer en nous un sentiment de rejet.
Pourquoi ?
Parce que la différence fait peur. La différence en faite fait appel à des choses en nous qu’on a surtout pas envie de voir, on a surtout pas envie de ressembler à cette différence, et du coup le rejet c’est la sensation de se préserver, de vouloir se protéger de quelque chose dans lequel on a pas du tout envie de rentrer. Et je crois que c’est dommage parce que du coup plus on génère ce rejet, plus la personne va être stigmatisée dans cette différence, et moins elle arrivera à s’intégrer et se socialiser dans ces milieux-là dans lesquels on peut aller, dans ces groupes sociaux dans lesquels on peut évoluer.
Donc vraiment je vous invite à essayer de vous dire que ce n’est pas parce que vous allez essayer d’être gentil et aimable avec quelqu’un qui est différent que forcément vous allez être assimilé à cette différence.
Je crois que vraiment il faut arriver à prendre ce recul, et se dire que parfois on imagine pas la souffrance que l’on peut provoquer chez l’autre en le laissant seul dans une cours quand tous les parents parlent entre eux, et que y en a que un qui est à côté.
Sincèrement d’essayer de faire un peu attention parce que moi vous savez dans les confidences de mon cabinet, il y a des gens qui sont très sensibles à une personne qui va leur faire un sourire, à une personne qui va leur parler à la sortie de l’école ou au travail, là où personne leur parle, ils se disent au moins j’ai un signe de reconnaissance positive, j’existe de façon positive dans le regard de quelqu’un. Et rien que ça, ça fait une énorme différence.
A propos
Je m’appelle Camille Rochet, Je suis psychologue et thérapeute de couple, membre de la Société Française de Thérapie Familiale.
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Ce que vous décrivez est exactement ce que j’ai vécu étant petite. Je faisais partie des » enfants bleus « , malformation cardiaque grave, et tout le monde me faisait remarquer cette différence. Construire une bonne estime de soi n’a pas été de tout repos, mais. ..
J’ai connu ça aussi…. petite, j’étais différente car j’avais trop de poids mais sans être morbide non plus ! Et les autres se moquaient. C’était difficile le regard des autres, et la façon dont ils avaient de me mettre de côté. J’ai combattu leur méchanceté en réussissant dans mes apprentissages et ainsi j’ai pu évoluer. Maintenant, ce n’est plus un problème.
Mon fils a connu à son tour ce rejet, car trop de soucis scolaires et grandes difficultés d’apprentissage. Pour couronner le tout, même son enseignant le stigmatisait et le méprisait. Il a connu son adolescence de façon horrible. Maintenant, il travaille comme indépendant et a une très grande confiance en lui. Mais il n’a pas d’amis, car trop solitaire… une conséquence peut-être ?