Qui peut affirmer qu’il ou elle n’a jamais été frustré(e) par son conjoint?
Personne je crois… Et c’est normal, je vous rassure.
Le mot « frustration » apparaît très négatif. Pourtant c’est cela même qui nous permet de grandir en couple. Si vous n’avez jamais faim vous ne profitez d’aucune saveur. Alors comment savourer votre vie de couple?
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Transcription de la vidéo :
Pourquoi la frustration dans le couple peut avoir du bon ?
L’un des éléments qui provoque souvent des conflits dans le couple est la frustration. Il est courant de penser que la frustration au sein du couple ne devrait pas exister, que l’Autre ne devrait pas nous faire ressentir la moindre frustration ou déception, le moindre manque.
Si cela arrive, on a tendance à le reprocher à l’Autre.
Pourtant, on s’accorde en général à penser que la frustration peut être positive, avec les enfants par exemple. Si un enfant veut un gâteau, on ne va pas forcément le lui autoriser en dehors du goûter. C’est grâce à cette frustration que l’enfant voudra grandir, aura envie de continuer à avancer.
C’est aussi d’ailleurs par ce biais que l’enfant apprend à parler, car il est frustré de ne pouvoir exprimer ce qu’il veut dire et développe le langage pour aider l’adulte à moins le frustrer.
Au sein du couple, il est bon de se servir de ces moments de désillusion, de manque, de frustration, de petit vide, pour développer notre langage et nous permettre d’avoir accès à notre conjoint et réciproquement.
Cela nous permet de mieux le comprendre. Ces moments de vie permettent en effet de mieux réaliser que l’Autre est différent, que l’on n’a pas forcément le même langage ni la même vision de la vie. Ils amènent l’Autre à percevoir notre être intérieur, ce que l’on est profondément, notre personnalité, et réciproquement.
C’est ce processus qui va permettre de combler l’Autre, de lui apporter ce qu’il attend.
Ne pas laisser la frustration dans le couple prendre le dessus
Il ne faut donc pas mettre ces frustrations de côté. Quand j’entends quelqu’un qui dit « cela fait des années que je suis frustré(e) à tel niveau », j’ai envie de lui dire de ne pas laisser la frustration s’installer de la sorte.
La frustration est bonne car elle nous aide à grandir, à avancer, mais si elle s’installe et qu’on n’essaye pas de l’améliorer, alors elle peut se développer et nous dévorer intérieurement.
Il est important de prendre ces frustrations en considération et de se demander comment on peut amener notre conjoint à nous aider, ou trouver des solutions internes, de manière à ne pas rester dans cette sensation de manque et de vide.
Enfin il est important de prendre conscience que notre conjoint ne peut pas guérir toutes nos frustrations. Cela ne dépend pas que du conjoint : le travail, les amis, les enfants, les activités personnelles, les talents, qui entrent en ligne de compte.
Tout ne doit pas reposer sur le conjoint, sinon la pression qui pèse sur lui/elle est trop forte et l’empêche d’accéder à ce que vous êtes réellement.
A propos
Je m’appelle Camille Rochet, Je suis psychologue et thérapeute de couple, membre de la Société Française de Thérapie Familiale.
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Bravo pour votre commentaire c’est une excellente définition dans le couple!
Je trouve très bien vos conseils vidéos, quoique un peu longs a venir, mais c’est normal, trop de précipitation nuit.
d’autant plus que je viens de « subir » 12 séances chez une de vos consœur, sans beaucoup de conseil, juste une écoute stérile qui se termine en regardant la montre (une heure c’est une heure …) par toujours les mêmes questions :
« qu’est-ce que cela vous fait, Monsieur (ou mme) de cette situation ? »
ou encore : « quels sentiments éprouvez vous envers cette situation Monsieur ?(ou mme…) »
et invariablement, quand l’un tente péniblement d’analyser son discours, la question qui tue, vers l’autre conjoint :
« et vous, Madame (ou monsieur) qu’est ce que cela vous fait de voir ces sentiments là en votre conjoint ? »
j’arrête donc, rien ne bouge, sauf a avoir déballé pendant 12 heures notre vie…
encore merci à vous, cela me donne des raisons d’espérer, car il y a thérapie qu’avec échange, discussion et éclairage…